Pour beaucoup l'enfance est synonyme de bonheur, de joie, de bons moments passé en famille. Et c'est vrai qu'on ne se soucies de rien nos parents sont là pour ça. Et pourtant moi je crois pouvoir dire que dans mon cas, l'enfance a été une période très pénible et difficile, très douloureuse. Petit j'étais très proche de ma mère et de mon grand frère Kaeden qui n'avait que deux ans de plus que moi. Ensemble on faisait les pires conneries comme monter dans les arbres ou bien même sur le toit de la maison. il était rare qu'on rentre tout propre à la maison et ça avait le don d'énerver notre mère ! Alors que nous, ça nous amusait. En fait, mon enfance aurait pu être parfaite si mon père n'avait pas été là.. ou plutôt si il n'avait pas changer au fil des années pour devenir cet homme violent que je haïssais et qui me frappais dès que je faisais un truc de travers. Combien de fois je me suis retrouvé à l'hôpital, avec un plâtre ou avec d'autre blessure à cause de lui, de ses colère incontrôlable. Mais je n'étais pas le seul à en souffrir. Il y avait aussi Kaeden et même ma mère lorsqu'elle essayait de s'interposer. C'est juste un cauchemars, un véritable enfer et pourtant nous on faisait comme si tout allait bien devant le reste de notre famille ou bien devant nos meilleurs amis. Combien de fois Kayla, ma voisine et meilleure amie à l'époque, m'avait demandé ce qui s'était passé alors que j'allais la voir avec un nouveau plâtre autour de la main.. combien de fois je lui avais dis que j'avais glissé ou que j'étais tombé en tombant de l'arbre. En général elle nous croyais, on était tellement casse cou avec Kaeden, et elle le savait bien pour trainer régulièrement avec nous. Déjà à cette époque elle comptait beaucoup pour moi, c'était ma meilleure amie ; et je me suis rendu compte à quel point elle était importante quand j'ai du partir de West Eden, ma ville natale. Le jour ou ma mère m'a appris que j'allais devoir partir avec mon père à cause de leur divorce je m'en souviendrais toute ma vie. J'avais alors dix ans et j'avais pleuré toutes les larmes de mon corps sachant très bien que j'allais vivre les pires années de ma vie.


« Je peux savoir ce qui t'as pris Charly ? » Jaimie essayait de prendre cette air sévère qui lui allait si mal pour me faire comprendre que j'avais fais une grosse erreur en essayant de mettre fin à mes jours à l'aide de ce couteau. Et pourtant je voyais que l'inquiétude gagnait plus en plus de terrain sur son visage. « Je suis désolé Jaimie.. C'est.. mon père.. » Jaimie était ma petite amie, ma première vraie petite amie mais elle jouait aussi le rôle de confidente, de meilleure amie. Elle était la seule à savoir ce que je vivais tout les jours avec mon père, elle était la seule à comprendre à quel point j'allais mal, à quel point je me sentais seul malgré sa présence. Je l'aimais, elle m'aimait aussi et je me sentais toujours bien quand elle était là ; mais il y avait ce vide.. ma mère, mon frère, Kayla, ils avaient laissé un vide immense dans ma vis, dans mon coeur et même si j'essayais de les oublier pour être un minimum heureux je n'y arrivais pas. Jaimie me regarda alors que moi je baissais doucement les yeux, honteux de mon geste. Elle attrapa ma main et la serra dans la sienne avant de me prendre dans ses bras. « Je suis là maintenant Charly. Je suis là.. ça va aller.. » Je la croyais. A ce moment là, j'étais sûr que je n'aurais plus jamais de problèmes.. mais bien sûr c'était complètement débile. Dans le fond cette tentative de suicide n'avait pas touché mon père plus que ça et le jour ou je rentrai il recommença. Et moi aussi. Un an plus tard je me retrouvai dans un lit d'hôpital complètement dans le cirage mais cette fois ci j'avais préférer utilisé des médicaments, histoire d'être u peu plus sûr de mon coup. Jaimie me quitta. Un moment très difficile pour moi mais après tout c'était compréhensible. Elle était trop bien pour moi, pour un mec suicidaire qui n'était plus que l'ombre de lui même. A seize ans je sortais déjà tout les soirs, je buvais bien que mon âge je ne me permettait pas, je me droguais aussi, énormément. En fait il était rare que je ne sois pas sous l'effet d'un des ces produis.. et plus j'en prenais plus j'augmentais les doses, plus j'en avais besoin. C'était juste un cercle vicieux duquel je ne pouvais plus me sortir ; mais dans le fond j'avais pas envie de m'en sortir. Me droguer était devenue la seule manière pour moi de me sentir bien et surtout de me dresser contre mon père quand il débarquait dans ma chambre pour m'en mettre une. Combien de fois je me suis battu avec lui, mettant notre petit appartement sans dessus dessous. C'était d'une violence inouïe mais aussi effrayant, parfois il en venait même à sortir un couteau pour me menacer et c'était en général ce qui marquait la fin de notre combat. Une nuit alors que j'étais allongé dans mon lit, les yeux grand ouvert et le regard fixé sur le plafond j'entendis quelqu'un frapper à la porte. Je ne saurai vous dire quel truc j'avais pris avant mais c'était fort.. si fort que je mis un moment à comprendre que je devais me lever pour aller ouvrir. Tel un zombie je marcha pourtant jusqu'à la porte contre laquelle on cognait et en l'ouvrant je vis un policier ainsi qu'une femme d'une quarantaine d'année. Ils entrèrent sans se gêner et moi je les regardais faire alors qu'elle se présentait. Je ne retins pas un seul mot de qu'elle pu me dire à ce moment là, la seule phrase qui fait tilte dans mon esprit fut la suivante « Ton père a été arrêté il y a quelques heures. On a quelques trucs à régler mais tu vas retourner vivre avec ta mère. » Elle m'annonçait ça avec un grand sourire. Moi aussi j'aurai du sourire, mon calvaire était maintenant terminé, mais franchement l'idée de retrouver ma mère, mon frère ou même encore Kayla ne me réjouissait pas tant que ça.


« Tu fais quoi ce soir Charly ? » « Je sors » « Et tu vas encore rentré à je sais pas quelle heure ? » « Ouais si je rentres.. » lançai je à ma mère avant de me lever de table pour retourner dans ma chambre sous le regard désapprobateur de mon frère. « Je te rappel quand même que t'as cours demain ! » « Ouais, ouais.. » Je me fichai tellement de tout ce qu'elle pouvait me dire, et c'était comme ça depuis que j'étais rentré. Pour moi ma mère était juste une personne qui m'avait abandonné au main d'un homme qu'elle savait violent et prêt au pire. Mon frère, c'était pas mieux. J'avais trop changé durant ses quelques années et eux aussi, ils avaient battis leur petite vie à deux et j'y avais plus ma place. Je m'engueulait avec Kaeden toutes les deux minutes, avec ma mère c'était pas mieux.. bref un véritable enfer. Heureusement à West Eden il y avait d'autre distraction, notamment les filles et puis bien sûr il y avait toujours le drogues et l'alcool, ça faisait partie de moi et ça avait beau ne pas plaire à ma mère et à mon frère, moi j'en avais besoin. C'est d'ailleurs à cause de touts ces vices que j'ai faillit être père avec une fille que je connaissais à peine à l'époque. Beaucoup d'alcool, une nuit et quelques temps après elle m'annonçait qu'elle était enceinte. Elle perdit cet enfant quelques mois après, alors qu'après de nombreuses discussion on avait décidé de le faire adopter à la naissance.
Évidemment j'ai aussi retrouvé Kayla, ma meilleure amie.. enfin quand j'avais sept ou huit ans. En effet moi j'avais trop changé, elle aussi. on était à l'opposé l'un de l'autre. Elle était timide, ne sortait jamais et bossait la plupart du temps. Elle était du genre gentille petite fille qui s'occupe des gosses des voisins dès qu'on lui demande.. alors que moi j'étais un peu le mauvais garçon celui que les gens ne voulaient pas croiser. Et en fait elle était si différente de tout ce que j'avais connu ces dernières années qu'elle m'attirait. A force de flirter avec elle on a finit par se mettre ensemble. On formait un couple très étrange et beaucoup ne comprenait pas ce qu'elle faisait avec moi et mes amis de Monroe comme Jaimie par exemple se demandait comment je pouvais supporter une saint ni touche comme elle. Je lui trouvais plein de qualités que les autres ne remarquait peut être pas, je la trouvais belle, attirante et surtout elle m'offrait tous ce dont j'avais manqué durant les années passé avec mon père c'est à dire de l'amour, de la tendresse. En fait, je suis tombé amoureux d'elle, tout doucement alors qu'à la base elle était juste une sorte de "proie" pour moi, une fille de plus que je voulais mettre dans mon lit. Mais en fait elle était si différente, si agréable et si patiente avec moi. Elle a été - et est toujours - la seule fille que j'ai aimé sincèrement, avec Jaimie. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, j'étais vraiment fou d'elle et de cette perfection qu'elle essayait d'incarner, elle acceptait mes petits vices comme l'alcool et la drogue alors que moi j'essayais de l'en protéger. On a eu des disputes, des réconciliations et puis ce jour ou je l'ai rejoint à New York, ce jour qui a tout changé à partir du moment ou je lui ai avouer que je l'aimais pour la première fois, alors que ça faisait bien six mois qu'on était ensemble. Il faut dire que j'ai toujours eu des problèmes avec mes sentiments, à savoir ce que je ressens vraiment et comme l'exprimer. Si ces quelques mots ont tout changé c'est parce que pour la première fois elle a osé coucher avec moi - oui elle avait voulu attendre le bon moment avant de perdre sa virginité ; et après tout c'est enchainer très vite. On a emménager ensemble dans un petit appart' à West Eden. Moi j'avais arrêter l'école et travaillais dans un magasins comme vendeur et puis quelque temps après elle a prononcé ces quelques mots « Je suis enceinte... » J'ai toujours refuser d'avoir un enfant, comme je refuse de me marier.. et pourtant là j'ai tout fais pour qu'elle garde cet enfant ; trouvé un autre boulot, arrêter la drogue et l'alcool. Ouais j'étais près à tout pour qu'on garde tous les deux ce petit être alors que devenir parent à 18 ans c'était en plus beaucoup de sacrifices, trop pour moi..Je serai même incapable de dire pourquoi j'ai fais tout ça. Une chose est sûre cependant, je ne le regrette pas les décisions que j'ai prises à ce moment là parce que plusieurs mois plus tard, Charly Junior est venu au monde. Il est ce que j'aime le plus dans ce monde avec Kayla. Il est tout pour moi, ma plus belle réussite, ce dont je suis le plus fier.
Et comme une bonne chose n'arrive jamais seule, lorsque Kayla était encore enceinte et que moi je passais le plus clair de mon temps à bosser pour qu'on ai de quoi vivre confortablement, je me suis fait repérer par un sélectionneur d'une des équipe de baseball que j'admirais le plus, celle des Yankees. Il m'a repéré pendant un match auquel je participait avec quelques amis, comme tous les weekend. Il m'a alors proposé de passer quelques teste pour voir ce que je donnais sur un vrai terrain et surtout dans une vraie équipe. C'était juste incroyable tout ce qui m'arrivait et j'ai même hésité un peu, ne me sentait pas du tout à la hauteur d'une telle équipe. Mais poussé par Kayla et mon frère j'ai filé à New York pour passer le weekend le plus dur et le plus long de toute ma vie je crois bien. On m'a fait courir dans tout les sens pendant des heures, j'ai frappé dans je ne sais combien de balle et à la fin je ne sentais même plus mes doigts. J'étais persuader que j'avais été complètement nul et qu'il ne me prendrais jamais. J'étais dans les vestiaire, complètement épuisé et je ne voulais qu'une chose, rentré chez moi, prendre Kayla dans mes bras et oublier tout ça quand l'un des entraineurs vint me voir « Charly je peux te parler ? » Je me contentais de hocher la tête « Voila on a beaucoup réfléchis et on pense que t'as le niveau pour faire partie de l'équipe. » Je m'attendais tellement à ce qu'il me dise le contraire que je marqua un temps d'arrêt, je le regardai sans rien dire. « Bien sûr tu vas devoir beaucoup travailler mais je pense qu'on pourra faire quelque chose de bien avec toi. » Faire partie d'une grande équipe comme cella là j'en rêvais depuis que j'étais gosse, depuis que j'avais touché pour la première fois une batte de baseball et là mon rêve le plus improbable venait de se réaliser.

A partir de là, j'ai enchainé les matchs et les entrainements tout en essayant d'être assez présent pour Kayla et pour notre fils. Je pense pouvoir dire que je m'en suis pas sortis trop mal autant dans notre petit vie de famille que dans l'équipe. Chez les Yankees je suis le plus jeune, celui qu'on chercher toujours à faire chier mais c'est rien de méchant, en fait c'est ce qui met un peu d'ambiance en général. Et dès que je franchis la porte d'entrée de la maison je redeviens un mec sérieux qui essaye d'inculquer les bonnes choses à son fils. J'essaye de juste de lui offrir ce que moi je n'ai pas eu avec mon père, c'est à dire une enfance heureuse, une vraie enfance et je fais tout pour qu'il soit fier de moi. Ca pourrait parait étrange a beaucoup de personne qui m'ont connu lorsque je vivais les moments difficiles de ma vie, mais aujourd'hui je suis plus heureux que jamais avec cet enfant. Je le vois pas grandir et aujourd'hui qu'il a 4 ans je me dis qu'il faut que j'en profite un maximum avant que se soit trop tard. Ouais c'est vrai je voulais d'enfant mais finalement je me rends compte que c'est sûrement sa présence qui me rend aussi heureux. Et puis bien évidemment il y a toujours Kayla à mes côtés. A on a toujours des disputes, des moments de de doute mais ça ne rien à côtés de tout l'amour que l'on se donne chaque jour. Elle fait énormément de chose pour moi et parfois je me demande si moi j'en fais assez pour elle. J'essaye d'être un fiancé idéal c'est sûr, mais je ne crois pas être tout à fait à la hauteur du moins, pas toujours. Depuis qu'on est revenue vivre à Monroe - malgré tout ce qui s'est passé ici dans le passé - je tente de me rattraper un peu. New York étant plus proche de Monroe que de West Eden, il est plus simple pour moi de faire les aller retours chaque jour pour venir retrouver ma petite famille tout les soirs. Et à chaque fois ce n'est que pur bonheur.