« Quand j'oublie mon enfance, j'en perd toute mes croyances »

« Maman, maman, maman ! On peut mettre Tarzan s'il te plaît on peut ? Allez allez s'il te plaît !!! ». Le cartable a peine posé à l'accueil et déjà je réclamais mon dessin animé. A cette époque là j'étais âgée d'à peine six ans. Et ma maman allait encore très bien. Elle sortit de la cuisine, le plateau en main, avec un verre de lait et des petits biscuits. Elle avait tout préparée. Ma maman je l'aimais. Plus que n'importe qui ici sur terre. Je n'avais jamais connue mon papa, maman m'avait toujours dit qu'il avait été un lâche et qu'il nous avait abandonné. Je l'avais cru. Elle mis le DVD et s'assit à côté de moi et comme toujours je m'allongeais sur elle, elle me dit « Allez c'est partie mon petit cœur ! ». Et nous regardions ensemble. On récitais des passages, on chantait les chansons. C'était une vie de rêve. J'étais déjà une fille rêveuse et naïve. A l'école je me faisais marcher dessus par là plupart des enfants. Mais je ne disais rien je me laissais faire. Notre chanson préféré était « You'll be my heart », toujours dans mon cœur. Rien n'aurais pu nous séparer toute les deux. Rien du tout. Je nous pensais invincible dans notre petite bulle à elle et moi. Mais rien ne se passa comme prévu. J'étais en train de jouer dans le jardin avec Cameron, Cameron ce garçon de ma classe que j'appréciais – beaucoup – mon cœur chaviré pour lui en fait. Bah oui nous étions encore tout jeune, mais j'étais une petite fille et il jouais au prince charmant avec moi. Alors j'y croyais. C'était le seul de toute l'école, à bien vouloir de moi. Nous étions les meilleurs amis du monde. Et ce jour-là il était présent, il était là quand on entendis un bruit sourd dans la cuisine. Il était à côté de moi quand je suis entrée dans la cuisine et que j'ai vue maman inconsciente par terre. Il était là pour prendre les choses en main. Il a pris le téléphone et a appelé le pompier. Il n'avait que huit et pourtant il avait tout pris en main. Il me dit que c'était sa maman qui lui avait appris ça. Il s'est avéré que maman avait un cancer. Et que tout allait maintenant allé vite. Un soir, alors qu'elle était au plus mal. Que j'étais recroquevillé sur une chaise au fond de la pièce. Que je l'a regardais de jour en jour dépérir. De jour en jour rejoindre les anges. D'une voix faibles elle m'appela. J'entendais toujours quand maman m'appelais. Je me suis approchais, j'ai grimpée sur le lit. Elle m'a regardais de ses yeux si vide et elle m'a dit « Toujours dans mon cœur ! Ma princesse je serais toujours dans ton cœur ! Quand .. tu … seras triste .. écoute ton .. cœur et je serais là … ! ». Je l'a serrais contre moi fort très très très fort. Je ne voulais pas qu'elle parte. Et puis entre deux sanglots, je lui disais des centaines de je t'aime. Et quand le matin je me suis réveillé, ailleurs que dans ce lit près d'elle. Elle n'était plus là. Et ne moi j'ai sentie que quelque chose s'était brisé. Elle était partie. Elle n'était plus là. Alors je me suis enfermée dans ma bulle, encore plus que je ne l'étais déjà et on m'a envoyée à Monroe chez ma tante. Mais j'ai appris a vivre. Maman n'aurais pas voulue que je devienne une loque. Alors j'ai vécut, je vivais et je vis pour elle. Pour que sa vie battent en moi. Qu'elle vive à travers moi.

« La plus belle histoire. C' est l' amour. Et ces amoureux. Même si "toujours" me fait peur. Elle grandit dans mon cœur. Cette petite flamme qui vacille. Le rêve des filles ... »

Voilà plus de dix ans que maman était partie. Et que je vivais pour elle. Je m'étais fait ma petite vie ici. A dix neuf ans j'intégrais une école de vétérinaire. Le métier que je voulais faire. Je ne me sentais pas de soigner des humains alors j'avais choisi les animaux. Durant cette année quelque chose dans ma vie changea, parce qu'ici je retrouvais un vieux ami. Un ami qui autrefois avait fait battre mon cœur. Nos retrouvailles se sont passés dans les couloirs de l'école. J'étais perdue dans mes pensées quand je me retrouvais tout d'un coup sur les fesses par terre. En relevant le regard, nos regard se croisèrent. Et là un choc électrique. Je restais bouche bée depuis ses yeux. Si beau, si wahou, si … je le connaissais c'était évident. C'est yeux là on l'ai oublie pas. Il me tendit la main et me dit « Tu n'as pas changé Sio' ». Je me saisit de sa main et me relevait. Restant immobile, mon regard impossible à déloger du siens. Il se mit à rire et me dit « Tu as perdue ta langue la belle ? ». Je sortis soudain, comme délivré d'un sort. Je secoue la tête et je dis « Cameron ! Wahh quelle surprise je ne m'attendais pas a te revoir ! Je … ». Il ramassa mes bouquins, comme un gentleman et m'invita a avancer. Il reprit la parole « J'ai appris pour ta mère je suis désolée ! Et j'ai du coup compris que c'était la raison de ton départ ! ». Je hochais la tête. Et nous continuons à bavarder. Avant de rejoindre chacun nos cours. Et ainsi le temps passa. On se revit encore et encore et encore. Jusqu'à qu'on s'embrasse, qu'on passe une nuit ensemble. Juste magique. Il me rendait si heureuse. Folle amoureuse de lui ça c'était certain. On était à la fois amant, meilleur ami, confident. On était tout. Et a deux on était un tout. Puis on a fini notre école ensemble. Jeune diplômés. Nous avions décidé de fêter ça. Et ce soir là au restaurant, il s'agenouilla devant moi et me demanda « Siofra-Isil Galadrielle Masson acceptez vous de m'épouser ? ».

« Don’t say no, no, no, no-no. Just say yeah, yeah, yeah, yeah-yeah. And we’ll go, go, go, go-go. If you’re ready, like I’m ready. »

Vous vous doutez de ma réponse, j'ai évidemment dit oui. Et nous voilà marié depuis un an et demi et voilà six mois et demi que j'ai un petit habitant sous le nombril. Et oui je suis enceinte. Et malgré ça je reste la petite fille que j'ai toujours été, c'est une partie intégrante de moi-même. Nous avons un cabinet vétérinaire à nous deux. Et nous nous en sortons parfaitement bien, nous nous sommes fait notre clientèle. Un couple heureux et bientôt parent. Je crois que tout mes rêves de bonheur sont là. Non, il manque une personne a tout ce bonheur, mais d'un côté je sais qu'elle nous voit de tout là-bas mais cela aurait été mieux qu'elle voit son petit fils ou petite fille mais la vie a ses tours et parfois elle nous en joue de mauvais. Je vis, oui je vis, et je vivrais encore et encore. Je suis heureuse auprès de Cameron et ce petit bout de chou qui grandi doucement en moi. Je dis pas nous avons nos caractères, donc nos disputes mais tout fini toujours bien. Mon côté un peu enfantine l'enchante autant que le désespère. Mais il m'a pris avec et il doit faire avec. La suite de ma vie je ne l'a connais pas, elle n'est pas encore écrire [….] to be continued