winny + jauny-rose.

Banzaii aboya en montant sur mon lit, sans doute une manière de dire "allez Jau' debout, j'ai envie de sortir". Je ne l'entendais de cette manière, c'est pourquoi je le repoussais en lui lançant. « Dégage Banzaii ! » Mon réveil n'avait même pas encore sonné... Seulement Banzaii n'était pas d'accord avec ça et il passa son museau sous mon bras. J'avais tendance à prendre un maximum de place dans mon lit, en effet... Je l'occupais seule depuis tellement longtemps maintenant que j'avais pris cette fâcheuse habitude de m'étaler comme pas possible. Ne manquait plus qu'un homme pour occuper la place qui était destinée à la seconde personne. Banzaii réussit à me retourner pour pouvoir le lécher la figure. « Arrête, c'est dégueulasse ! » Je n'étais pas... Comment appelle t-on cela déjà ?! De matin, voilà, c'était ça l'expression, je n'étais pas du tout du matin. Surtout quand je ne travaillais pas. Je n'avais pas beaucoup de repos dans la semaine et les seuls jours où je pouvais me reposer, Banzaii me menait la vie dure. Je finis par me lever car mon pauvre chien commençait à s'impatienter. J'allais prendre une douche directement laissant Banzaii seul dans le bazar de ma chambre, le rangement non plus ce n'était pas mon truc... La douche me réveilla assez pour m'aider à tenir debout jusque dans ma penderie. Je sélectionnais rapidement une robe et l'enfila en deux temps trois mouvements. Je passais rapidement la brosse dans mes cheveux et les attacha derrière ma tête en un chignon. J'enfilais mes escarpins avant de d'aller dans la cuisine où Banzaii m'attendais sagement. Je pris les clés ainsi que mon sac, et, tout en allumant mon téléphone portable, j'ouvrais la porte. « Allez mon gros c'est partit ! » Je ne l'attachais jamais à une laisse. En effet, il ne partait jamais très loin et dans tout les cas, même si je voulais me débarrasser lâchement de lui, Banzaii arrivait toujours à retrouver le chemin de la maison. On me l'avait offert pour l'un de mes anniversaires. Oui, au début, j'avais trouvé ça débile, je vivais dans un appartement et c'était un gros chien mais Banzaii c'était révélé être un adorable chien, je l'adorais et je m'étais beaucoup plus attachée à lui que je ne l'avais prévu au début. Arrivée devant le café, « Tu m'attends ici, je reviens dans deux minutes. » Lui intimais-je. J'entrais rapidement, il n'y avait encore personne. « Un déca s'il vous plait. » Le serveur s'activa pour le servir. Je payais rapidement et ressortit, Banzaii m'attendait sagement devant la porte du café. Mon portable se mit alors à recevoir tout les appels et messages que j'avais loupé. Deux appels manqués, deux messages dans votre boite vocale, je sélectionnais l'appel à la boite vocal. « Jaun' chérie ! C'est Mickie ! Je pense que je vais passer à Monroe dans pas longtemps, rappelle moi, tu me manques trop ma poule ! » Mickie... C'était ma cousine, la seule personne de ma famille avec qui je gardais contact quoiqu'il arrive. En effet, Mickie était la fille de ma tante (la sœur de ma mère) ma tante était malheureusement comme ma mère mais Mickie n'avait pas eu le courage de partir quand moi-même je m'étais sagement barré. Ses parents, des fanatiques absolus des Rolling Stones, l'avaient prénommé Mickie en référence à Mick Jagger... On aimait souvent se dire que moi-même je m'appelais Jauny en référence à John Lennon pour pouvoir s'improviser grandes stars mondiales... Enfin, le second arriva aussi. « Bonjour mademoiselle Leenon, Mr Fletcher à l'appareil, j'ai entendu parler de vos somptueux plats et j'aurais aimé faire appel à vos services pour l'anniversaire du vingt-et-unième anniversaire de mon jeune fils. Vous pourrez me rappeler à ce numéro. » Je raccrochais, j'étais contente... Un appel de ma Mickie chérie et un client, tout paraissait parfait pour cette journée qui commençait à peine. Nous arrivions dans le parc et Banzaii prit la liberté de partir seul au loin. Il savait très bien que j'avais grandement confiance en lui et que je savais qu'il reviendrait quoiqu'il arrive alors je le laissais vaqué à ses occupations en m'installant sur un banc, répondant aux quelques textos que j'avais pu recevoir.