Lysandre... ça va être l'heure du repas tu ne comptes pas sortir ? Tandis que je saute la dernière marche de l'escalier la voix de ma mère me fait tourner la tête. Je lui sourie en mettant mon sac sur mon épaule. Ne t'inquiètes pas maman, je serais à l'heure pour le dîner, Debby doit me rendre ma robe de chez Chanel qu'elle m'avait prise. Je lui sourie avant d'ouvrir la porte du hall et sortir dehors. Remontant les manches de ma veste de jeans je regarde en bas la voiture sagement garé. Daniel me sourit en sortant du salon divers, son sourire spécial " je vous amène quelque part mademoiselle ?". Je lui sourie poliment alors que la porte d'entrée claque de nouveau derrière moi. Tristan descend les marche, passant une main dans ses cheveux, et enfilant une veste délavé. Je remarque son air énervé et son jean troué. Devinant que maman a encore dû crier, je ne préfère pas lui adresser la parole en première. Il me voit et son expression se radoucie, malgré son regard vague. Et petit Ange tu vas où ? Toi aussi tu as décidé de fuir la nuit ? Il monte dans la voiture et je le suis alors que Daniel se glisse au volant. J'informe à celui-ci que je vais chez Debby et il hoche la tête. C'est bien, soit rentré avant le dîner hein ! Sinon il y en a une qui ne va pas être contente. Et puis dehors c'est pas un endroit pour les enfants Eden. Il s'allume une cigarette mais le bruit de Daniel lui fait l'éteindre avec un sourire amusé. Je suis pas une enfant Tristan !!! Arrêtes tu me fous la honte... A treize ans je sais bien ce que je dois faire... Tu vas où ce soir ? Je le regarde toujours avec cette peur qu'il ne revienne pas à la maison. Tristan il détonne avec la maison. A la maison on est polit, on est tous accro à la mode, aux bonnes manières et puis on ne s'éloigne pas du centre de New-York. Tristan il a l'oreille percé, il fume tout le temps, il porte de jeans troué, des basket délavé, toujours un débardeur trop grand, et on dirait qu'il sort d'un film de punk. Tristan il ne vit pas à la maison, ou on dirait pas, il dort la journée et sinon il est toujours absent. Maman parle de ses problèmes, mais je comprend pas trop tout ça, il est différent, mai je vois pas en quoi c'est un problème.
La main de Tristan se glisse sur mes épaules et il m'attire à lui, il sent le parfum, la cigarette et une odeur de brûlé plus acre, je plisse le nez sans rien dire, hormis un "héhé" de protestation. Restes comme ça Lys'... changes pas, restes dans ce monde de princesse, gardes tes yeux ouverts et ne te blases pas aussi vite que moi... Sans rien comprendre j’émets un grognement comme quoi il m'étouffe... Et surtout ne commences jamais à sortir... encore moins avec des garçons jeune fille. Il rit alors que la voiture s'arrête, on sort tout les deux, il salut Daniel et me fait un signe de la main. Je comprend qu'il ne rentrera pas encore ce soir. Je soupire en passant une mains dans mes cheveux ondulé, avant de courir les marches pour rejoindre Debby et reprendre cette robe que maman m'a offerte. Une robe de princesse je dirais...

Tristan est partit à l'université. Depuis maintenant quatre mois, je n'ai que de brève lettre sans sentiments, que des coups de fils stériles de conversation, et mon frère qui me semble loin et sans agitation. Mon frère qui ne semble plus être lui. Que lui est-il arrivé ? Se sentirait-il mal là-bas ? En même temps décidé sur un coup de tête de partir de la maison pour la fac, et ça juste après une énorme dispute que j'ai à peine entendu grâce à ma musique poussé à fond comme toujours quand maman pleure et que papa cri. Sen sentirait-il mal ? Où alors ne serait-il juste pas à la place où il veut être ? Serait-il même à l'endroit qu'il me dit ? L'autre jour en jetant des papiers à la poubelle dans le bureau de papa j'ai vu un dossier sur son bureau, un centre au nom bizarre, centre de désintoxication. Alors c'est dans cet endroit que papa et maman veulent l'envoyer ?!! C'est pour ça que Tristan est partit ? Ils doivent forcément se tromper...

Enfilant une robe qui j'espère passeras partout - normalement la collection de l'été dernier de Gucci c'est du passe partout j'en suis sur - je me glisse dans des chaussures et enfilant un manteau je descend en m'écriant que je vais chez Debby. Maman me dit qu'on ne doit pas se coucher trop tard, je lève les yeux au ciel, voulant répliquer que je ne suis plus un bébé. Que j'ai seize ans. Je n'en dis rien. Je prend mon téléphone portable et me glisse dehors où la voiture m'attend. C'est donc chez Debby que je me retrouve à attendre avec Oscar et elle , dans sa chambre qu'il soit minuit. Et quand son réveil indique l'heure exact on se faufile par la fenêtre, en riant légèrement parce que les chaussure de Debby sont pas faite pour l'escalade et les miennes non plus. Oscar me porte à moitié en rigolant. Et c'est hilare qu'on fait le trajet en taxi jusque dans un coin éloigné de Monroe, et de notre quartier temps huppé style New-York, style mon ancienne vie d'il y a quelques années. Lorsque les lampadaire se font de plus en plus rares, le taxi s'arrête et Oscar le paye. Vous êtes sur que vous allez ici les enfants ? C'est pas un endroit pour vous... On sourit, essayant de paraître plus courageux l'un que l'autre. Ne vous en faites pas mon grand-frère est là et il va nous ramener. Il hoche la tête sceptique. Moi j'en suis sur, Tristan est ici, et il va me ramener. Il m'a dit il y a trois semaines au téléphone qu'il ne venait pas le week-end car il est toujours avec des potes ici dans ce coin de Monroe et qu'il repart le dimanche soir pour la fac. Alors il est ici ! Oscar glisse sa main dans la mienne et déjà je me sens plus rassurée...

Excus...Excusez moi... Désolé je... je cherche Tristan. Tristan De Laurentis, vous savez où il est ? Un couple bien trop enlacé à mon goût s'écarte pour nous regarder. La fille porte une robe, bien plus courte que c'est que j'ai jamais imaginé, maquillé en noir, les cheveux teint de mèche rouge elle me fixe comme si je venais de la planète mars. Son copain est un peu comme Tristan en plus flippant. Et Princesse qu'est-ce que tu fais ici ? On est pas dans les beaux quartier tu as du te tromper de chemin. Tristan n'est plus là depuis des mois... Je le fixe, essayant de ne pas montrer à quel point je voudrais être dans mon lit au lieu de face à eux qui sentent l'alcool. Je leur réplique qu'il est forcément ici, et que je veux le voir. Hasardeuse je finis par demander si il n'y aurait pas un Danaé Daniels et là la fille sourit, en hochant la tête m'indiquant plus loin des garçons assis sur le canapé du salon dans un état que je n'espère jamais voir à la maison. Elle me dit que c'est le brun tatoué, et j'ai envie de lui dire qu'il sont tous tatoué et à moitié brun. Mais je reconnais des traits familiers et floue d'un garçon que je voyais avant à la maison. Je lâche la main d'Oscar pour courir vers lui soulagé. Danaé où est-ce qu'il est Tristan ?! Je m'écris sans vraiment m'en rendre compte et ces quatre garçons qui me fixe estomaqué, certains un sourire bientôt aux lèvres. Je fixe le garçons auquel je m'adresse et il fronce les sourcils. C'est moi. Lysandre. La petite soeur de Tristan. C'était ton meilleur ami, non ? Je commence à réellement paniqué, grimaçant légèrement sous son manque de réaction. Puis son visage s'illumine presque de compréhension et il finit par me "reconnaitre". C'est donc dix minutes après alors qu'on est tous dehors, un nouveau taxi , Oscar et Debby dedans à m'attendre que je me retrouve à le questionner. Refusant de rentrer chez moi comme il me le dit. Je lui dis que mes parents veulent envoyer Tristan en centre qu'il doit le lui dire... Il semble lassé et je m'en fiche, tapant le sol de mon pied, ça à même l'air de le faire marrer. Et il soupire. Écoutes... Tristan y est déjà. Ça fait genre quatre mois que tes parents l'ont envoyé là-bas. Ils préféraient qu'il aille se faire soigner avant d'intégrer une université... ton frère est plus ici, il y est déjà en centre... Le reste de cette soirée est assez flou, je sais même pas comment je suis repartit, sans doute en me mettant à pleurer, et Oscar a du venir me chercher pour m'amener au taxi. Et j'ai passé la nuit chez Debby, eux deux essayant de me contrôler et moi me sentant débile de pleurer comme une enfant de quatre ans alors que j'en ai seize. Mais Tristan est partit, papa et maman l'ont envoyé loin de moi dans un centre. Et je suis bien trop fatigué, par la peur de cette fête étrange où était Danaé, bien trop secoué par ce monde que Tristan fréquentait, bien trop dégouté de cette nouvelle dans ma petite vie dorée.

Un garçon me tend une bouteille à l'allure douteuse et d'un rire léger, je fais non de la tête en le contournant tout en continuant de danser. Je me déhanche sur cette musique de techno que je n'aime pas particulièrement mais qui est super bien pour danser. Mon verre dans une main, verre que je n'ai pas quitté une seule fois, je suis pas folle le GHB c'est dangereux, j'en bois une gorgée. Tandis que je me fais bousculer par un mec qui se retourne en me souriant déviant sa trajectoire pour revenir vers moi. Je sourie amusé de l'intérêt que ce mec plus âgé, bien plus âgé me porte. Tu veux pas non plus aller coucher à la crèche ? Lâches là. La voix sans appel à pour réaction d'éloigner ce mec qui me regarde avant de tourner les talons après un regard peu amen à Danaé. Moi je serre les dents, et les poings. Pourquoi t'as fais ça ? Pourquoi tu me gâches toujours mes soirées ?! Parce qu'à ton âge on a rien à faire ici. Allez rentres chez toi. Je fais non de la tête dans une attitude buté d'enfant , avant de tourner les talons pour changer de pièce. Sauf que c'est sans compter sur le côté maman de Danaé. Je sens mes pieds décoller du sol, et je me retrouve jeter comme un vieux sac sur son épaule. Pourquoi n'est-il pas comme ses copains, ivre mort, à ne plus pouvoir marcher ? Je le vois jamais comme ça, non toujours derrière moi, je ne peux rien faire. Reposes moi ! Danaé repose moi, je suis plus une enfant. Arrêtes tu me fous la honte. Tu m'amènes où ? Danaé reposes moi !!! Je beau riposté, crier et essayer de le frapper dans le dos, il semble même pas m'écouter. Non mais comment un garçon qui n'a pas l'air si musclé peut me porter si aisément. Et pourquoi doit-il gâcher mes soirée à la manière d'un grand frère trop lourd ? Je ne fais rien de mal, je bois presque pas, je ne fume pas, je me drogue pas, je suis juste là. [...]
T'es nul ! Danaé lèves les yeux au ciel, en arrêtant la voiture devant le trottoir assez éloigné de la maison pour pas alerter les parents. Je te déteste. Tu gâches toujours tout. Pourquoi t'es toujours là ? Tu peux pas aller à d'autres soirée ? Il doit bien y avoir des tonnes de soirées, Oscar m'a dit qu'il y en avait des tonnes... Et tu viens toujours tout gâcher !!! Hé oui.. Il se contente de rajouter ça et j'ouvre la portière encore plus en colère, parce qu'il ne rentre pas dans ma crise d'enfant capricieuse. Je suis pas capricieuse d'habitude c'est vrai, je ne suis pas une peste riche et chiante, mais on dirait qu'il s'est donné pour mission de faire tel une mère chiante et collante. Arrêtes de me surveiller je suis assez grande pour me gérer. Gères ta vie tiens... et laisses moi avec mes amis trainer où on veut... on a autant le droit d'aller à ces soirées que toi... tu ... Énervée j'en perds mes mots et ça me met les larmes aux yeux. Je tape sur mon genoux en quittant sa voiture. Bonne nuit Lysandre. Je lui lève mon majeur dans une réaction débile, et qui moi même me choque de mon éducation. Limite je m'en excuserais, mais non, je tourne le dos et passe dans mon jardin beaucoup trop énervé et ayant l'impression d'être prise pour une enfant, par lui. Il voit pas que je suis assez grande, il ne pourrait pas me regarder comme une fille au lieu d'une gamine ?!