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 CONSTANCE ; paradoxe.

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ᖦ hey mais c'est Invité

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CONSTANCE ; paradoxe. _
MessageSujet: CONSTANCE ; paradoxe.   CONSTANCE ; paradoxe. EmptyJeu 4 Aoû - 17:36



constance de vitreuil

âge : vingt ans date et lieu de naissance : Paris, trente-et-un décembre origine(s) : française statut : célibataire métier/étude : étudiante en journalisme groupe : i put a comment on youtube avatar : frida gustavsson
névrosée - angoissée - patiente - frémissante - inquiète - calme - addicte à la cigarette - honnête - abonnée aux cauchemars - entame une nouvelle vie - passionnée - sensible - délicate - possessive - aime la pluie - redoute la période de noël - réservée - fuit la foule - adule sa solitude - rêve de soja à chaque repas - végétarienne - méfiante - avenante.

CONSTANCE ; paradoxe. Cs1dz
pseudo/prénom : coraly âge : 19 ans comment as-tu connu le forum ? : par bazzart (: que penses-tu de SITA ? : très très prometteur. I love you fréquence de connexion : 4/7 je dirais double compte : nop crédit : icon ©️myself gif ©️ tumblr quelque chose à ajouter ? : nop. I love you












Dernière édition par Constance De Vitreuil le Jeu 4 Aoû - 18:14, édité 5 fois
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ᖦ hey mais c'est Invité

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CONSTANCE ; paradoxe. _
MessageSujet: Re: CONSTANCE ; paradoxe.   CONSTANCE ; paradoxe. EmptyJeu 4 Aoû - 17:36

Citation :
« Le temps emporte tout qu'on le veuille ou non. Le temps efface tout et tout ce qui reste à la fin ce sont les ténèbres. Parfois au cour des ténèbres on retrouve d'autres personnes. Et parfois au cour des ténèbres on les perd à nouveau.» STEPHEN KING « Notre société est comme un bal masqué, chacun y cache sa véritable nature avec un masque.» ROBERT LOUIS STEVENSON « L'irrationalité d'une chose n'est pas un argument contre son existence, plutôt une condition d'être » FRIEDRICH NIETZCHE « La vie est une rose dont chaque pétale est une illusion et chaque épine une réalité. » ALFRED DE MUSSET « La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre. » ALBERT EINSTEIN « Quand vous voyagez à l'intérieur de vous-mêmes, les courants vous entraînent fatalement vers votre enfance et vous risquez fort de retrouver des souvenirs qui vous feront perdre le chemin du retour. » POULIN « Au fond, c'est ça la solitude : s'envelopper dans le cocon de son âme, se faire chrysalide et attendre la métamorphose, car elle arrive toujours. » AUGUST STRINDBERG « J’aime cette apparence ectoplasmique, je suis l’allégorie de ma propre déprime, l’incarnation du laisser-aller et du désespoir » LOLITA PILL « On dit que le temps guérit les blessures. Je ne suis pas d'accord. Les blessures restent. Avec le temps, l'esprit, pour se préserver, les recouvre de cicatrices, et la douleur diminue, mais elles ne partent jamais. » ROSE KENNEDY « Les pires sanglots répandus sur les tombes lebes le sont pour des mots non dits et des actes non faits. » HARRIET BEECHER « l'invisible araignée de la mélancolie étend toujours sa toile grise sur les lieux où nous fûmes heureux et d'où le bonheur s'est enfui. » - BOLESLAW PRUS « Ne prenez pas la vie au sérieux; de toute façon, vous n'en sortirez pas vivant. »

La vie peut prendre parfois des tournures étranges. Les gens ont des rêves, les gens ont de l'espoir. Puis tout s'évapore et la réalité vous rattrape. Cette réalité qui vous tord les tripes à en vomir, un cauchemar éveillé pour ceux qui ne sont pas nés au bon endroit au bon moment. Pour ceux qui n'ont simplement pas de chance. Pour Constance De Vitreuil, la vie n'a pas toujours été une partie de plaisir. Ce n'est pas un conte de fée, même si l'histoire commence également par « il était une fois ». Mais il ne faut pas vous attendre à y rencontrer des princes et des farfadets. Sauf peut-être dans vos rêves les plus fous...

Il était une fois donc, il était un soir, dans une obscure rue de Paris, dans l'une de ces maisons peu habitables, peu fréquentables, la vie a été donnée. Paris, mois de décembre. La pluie tombait et un brouillard épais s'étendait sur la belle capitale anglaise. Des cris se sont faits entendre dans une maison close. Ceux d'une femme d'abord, puis ceux d'un nouveau-né. Au milieu d'autres cris indescriptibles, dont on ne pouvait dissocier plaisir et douleur. C'est dans ces circonstances que Constance est née. Et c'est dans ces circonstances qu'elle allait devoir vivre la première partie de sa vie. Première et misérable partie si l'on peut dire. Si vous vous demandez ce qu'est le mode de vie de la progéniture d'une prostituée accroc à la coke et de son dealer, vous allez pouvoir en juger par vous-même. C'est peut-être bien plus horrible que vous ne vous l'imaginez. Bien qu'avec les années, la petite De Vitreuil ait appris à en rire. Il ne restait d'ailleurs plus que ça à faire. Que voulez-vous, c'est l'ironie de la vie. On naît dans l'une des plus belles villes d'Europe, celle qui offre le plus grand nombre de possibilités, celle qui vous ouvre toutes les portes. Celle qui peut réaliser vos rêves les plus fous. Et vous commencez par survivre dans un taudis. Un taudis dont les murs décrépis étaient prêts à s'écrouler à tout instant. Infesté de rats et de cafards. On ne peut pas dire que ce mode de vie ait véritablement plu à cette petite fille autrefois si innocente. Et elle l'a rapidement fait comprendre...



CONSTANCE ; paradoxe. 301evew

CHAPITRE PREMIER
je suis un handicapé de l'âme, ma vie est une grande moquerie, un petit machin sans intérêt. |henri loevenbruck|

Paris, toujours. Décembre, encore. Une averse comme on en voyait peu tombait sur la ville éclairée aux lumières de noël. Période chaleureuse de l'année, synonyme de présents, de famille, d'amour et d'entraide. Noël réchauffe les cœurs et les esprits ? Eh bien pas partout semble-t-il. Les débordements d'amour à en vomir n'étaient pas une tradition chez les De Vitreuil. À vrai dire, les jours se suivaient et se ressemblaient tous. Cris, disputes, objets brisés, coups. Le tout amplifié lorsqu'ils avaient assez d'argent à la fin du mois pour s'offrir une petite bouteille de whisky. Ou d'autres choses bien moins saines. Et puis il y avait ces jours où son père s'absentait, – pour faire son trafic ou voir ses maîtresses, peu importe - que Constance appelait « vacances ». Car pendant qu'il partait voir ailleurs, son corps était au repos. Elle ne devait pas lui servir d'objet. D'objet immonde pour assouvir ses désirs. Ce qu'elle subissait la détruisait à petit feu. Et pourtant, jamais l'idée d'en parler de la traversa. A quoi bon? A quoi bon briser le rêve que vivait sa mère aux côtés d'un époux si... Imprévisible. Pourtant, elle ne restait jamais enfermée chez elle. L'ambiance de ce qui était censé être son foyer n'était pas des plus réjouissantes. Il lui arrivait d'ailleurs souvent de traîner dans les rues des heures durant, retardant le plus possible l'heure à laquelle elle devrait retrouver son enfer personnel. De toute façon, personne ne s'en souciait. Jusqu'à ce qu'ils la voient rentrer et qu'ils se rappellent qu'ils avaient une fille. Pour les punitions, par contre, son père était doué. Créatif, sadique. Il n'avait jamais aucun remord concernant sa fille. De toute manière, il n'avait pas voulu la garder, lui. Elle n'était qu'une erreur de plus, une preuve de plus qu'il n'était qu'un déchet et qu'il ne valait pas grand chose. Il voyait en elle sa propre dégénérescence. S'il avait honte, c'était bien de lui-même. Mais il ne faisait rien, non rien, pour tenter de se sortir de cet enfer. Il avait depuis longtemps abandonné ne serait-ce que l'idée d'essayer. Constance, quant à elle, n'était pas prête à suivre ses traces.
En cette nuit de décembre, elle se faisait donc à nouveau attendre. Son but n'était pas d'enrager ses géniteurs, ou peut-être qu'il y avait aussi un peu de ça. Elle voulait simplement goûter encore quelques instants à sa liberté provisoire. Là où personne ne lui dictait sa conduite, à errer dans les rues de Paris sans que personne ne lui demande des comptes. La jeune fille avait bien des amis dans sa classe. Mais elle ne les voyait pratiquement jamais. Solitaire dans l'âme. Solitaire dans sa propre expérience de vie. La présence des autres ne l'aidait en rien, si ce n'est à se souvenir qu'elle était toujours aussi seule. Qu'une fois chez elle, elle affronterait à nouveau seule l'abus de luxure de son père et l'insouciance de sa mère. Celle qui l'avait voulue mais qui était loin de se douter de ce qui se tramait dans son dos. Constance lui en voulait. Elle lui en voulait même plus que ce père qui la haïssait ouvertement et abusait d'elle dans ses crises de désespoir et de pédophilie. Dans ces moments où la haine contre soi et l'humanité ressort d'une manière peu honorable, et pourtant, d'une certaine manière, légitime. Oui, elle lui en voulait. Elle avait honte et aurait à son tour, voulu hurler sa détresse au monde. Mais le monde n'écoute jamais, c'est bien connu. Alors, elle restait là, au milieu de cette rue déserte, consciente de la pluie qui coulait sur sa peau nacrée, désirant inconsciemment qu'elle nettoierait des plaies plus profondes que celle encore visible sur sa paume glacée. Constance aimait la pluie. D'une certaine manière, elle effaçait tous ses problèmes. Et puis, quand il pleuvait, on ne faisait pas attention à ses larmes. Elle se sentait comme protégée par cette barrière invisible qui la séparait des autres. Et elle pouvait rester des heures sous cette averse glacée, jusqu'à ne plus rien sentir du bout de ses doigts. Jusqu'à ne plus sentir la douleur des coups de rein de la veille. Son intimité souffrait terriblement. Dans ces moments, même la douleur au creux de sa poitrine paraissait diminuer. Pourtant elle le savait, ce n'était que temporaire. Celle-ci reviendrait. Plus forte et plus cruelle encore. Ça ne s'arrêterait jamais. À moins qu'elle décide un jour d'y mettre un terme. Et là encore, elle n'était sûre de rien. Elle ne faisait qu'espérer. Et jusqu'à présent, l'espoir ne l'avait menée qu'à la déception. Si elle continuait ainsi, sa vie allait finir par anéantir chacun de ses rêves. Elle ne voulait plus rester spectatrice de sa chute. Elle voulait se retenir à quelque chose, devenir quelqu'un. Ou au moins devenir elle-même, se trouver. Elle était loin d'imaginer que se trouver soi-même demandait autant de temps et de sacrifices. Et personne n'était jamais sûr d'y arriver.
Ce soir-là, donc, n'était pas si différent d'un autre. C'était une nuit parisienne, une vie pourrie à la De Vitreuil. Et v avait lentement entreprit le chemin du retour, sachant pertinemment ce qu'elle allait y retrouver. À peine la poignée de la porte avait-elle été ouverte que les échos lointain d'une dispute parvenaient à ses oreilles. De l'eau dégoulinait lentement de ses cheveux et vêtements détrempés, le sol craqua sous ses pas qu'elle voulait discrets. Son regard se posa sur le miroir sale, brisé, au milieu du couloir. Il lui envoyait une image tout aussi brisée, lui confirmant une fois de plus que sa vie ici ne se résumerait qu'à cela. Cris et angoisses. Elle voyait le film de sa vie future défiler sous ses yeux comme si elle l'avait déjà vécu. C'était comme ces films que l'on se voit forcés à voir durant les cours, dont les images sont insupportables mais dont on ne peut détacher le regard. Constance n'en voulait pas. Elle leva ses yeux d'azur sur l'homme qu'elle appelait père. Il l'avait entendue rentrer. Et à son habitude, sa démarche était peu sûr, oscillante. Son regard vitreux, ses yeux qui la dévisageaient avec gourmandise et son visage rouges, l'odeur d'alcool rance qui émanait de lui. Tous les symptômes de sa cuite du soir. Soirée normale, encore une fois, dans la demeure De Vitreuil. Les cris à l'encontre de sa fille n'avaient pas le moindre sens. Il ne prenait même pas la peine d'articuler ses phrases. Il les crachait à sa fille sans remords. Puis il finit par ne plus savoir quoi dire. Alors les insultes habituelles commencèrent à pleuvoir en même temps que les coups de sa ceinture bon marché. Constance les encaissa, comme toujours. Quand ce n'était pas dans le lit qu'elle terminait, c'était contre le mur, le corps mutilé de traces ineffaçables. Parfois, son regard se perdait dans le couloir, se posait sur sa petite sœur âgée seulement de trois ans. Devant la fureur qui émanait de son père, celle-ci regardait la scène, sans comprendre. Constance aurait voulu lui hurler de partir, d'arrêter de regarder. Les yeux fermés désormais sur une obscurité presque apaisante, elle attendit que son père se soit défoulé. Quelques minutes, peut-être plus. La jeune fille était accroupie au milieu du couloir, seule à nouveau. Seule avec sa peine et les infimes battements de son cœur qui reprenaient un rythme normal. Il lui fallut un moment avant d'ouvrir à nouveau les yeux puis se rendre à pas de loups dans sa chambre. Le calme était tombé sur leur foyer. Son père avait dû s'endormir. Sa mère devait sûrement être au travail. Comme chaque soir et chaque nuit. Elle avait donc un moment de répit. Mais jusqu'à quand ?

Qui sait si c'est à ce moment-là que tout se fit clair en elle. Si c'est là qu'un semblant de lumière vint traverser son obscurité habituelle, son éternel enfer. Elle ne savait d'où lui venait cette idée, ni si elle allait marcher. Et encore moins si elle était bonne. Tout ce dont elle était sûre, c'est qu'il lui fallait agir vite. Son regard traversa rapidement ce qui avait été sa chambre durant quatorze ans. Une fenêtre dépolie qui donnait sur une ruelle sombre. Des murs dont le papier-peint aux couleurs boisées se décollaient avec lenteur. Un vieux lit, donc le matelas était troué à plusieurs endroits et quelques affaires qui traînaient ici et là. Elle ramassa son sac à dos, celui qu'elle utilisait pour aller en cours. Elle le vida sur le sol et commença à assembler ses affaires. Habits, argent reçu grâce à quelques baby-sittings et autres services, affaires de toilette. Elle descendit dans la cuisine. Son père était affalé sur la table, une bière à la main. Les ronflements emplissaient la pièce, camouflant le bruit des armoires qui s'ouvrent et se referment en hâte. Elle avait récupéré un peu de nourriture, simplement au cas où. Elle était loin de se rendre compte que ces maigres réserves allaient véritablement lui servir jusqu'à la dernière miette. Un dernier regard à son père. Mélange de mépris et de pitié. Plus jamais elle ne reverrait ce connard, elle en faisait le serment.
Pas un mot. Pas un bruit. La porte était restée entrouverte. Constance était simplement partie.


CONSTANCE ; paradoxe. 2r7qbv6

CHAPITRE DEUXIEME
you're open to the skyline, you won't want to go back home. in a garden full of angels, you will never be alone. but oh the road is long, the stones that you are walking on have gone. with the moonlight to guide you, feel the joy of being alive. the day that you stop running is the day that you arrive. and the night that you got locked in was the time to decide. stop chasing shadows, just enjoy the ride |morcheeba|


Paris. Mois de juillet. Des rayons de soleil fins et délicats se posaient sur la ville encore endormie. Un début de journée plutôt agréable après les semaines de pluie passées. Les gens allaient se lever, prendre leur petit déjeuner, déposer les enfants à l'école, travailler. Une journée bien normale en somme. Monsieur et madame Tout-le-monde ne se rendaient pas compte de ces autres vie parallèles. De cette adolescente, cloîtrée dans sa chambre. De son précédent échec cuisant quant à sa tentative d'échappatoire. Des coups qu'elle avait prit. Son corps entier avait hurlé de douleur. Seules ses lèvres avaient refusé le moindre son. Constance avait supporté, en silence et les yeux secs, les immondices que son père lui réservait. Sale porc. Un jour elle aurait sa vengeance. Et ce jour-là, il paierait pour toutes les saloperies qu'il lui avait fait subir durant seize ans. Seize ans de supplice. De honte, d'humiliation. De secrets beaucoup trop lourds pour la fragile enfant qu'elle était. Un soupir. Ce vieux con hurlait que son estomac avait faim. Quant à elle, elle avait soif. Soif de vengeance. Elle s'exécuta, comme à chaque fois. Quant elle remonta les escaliers après avoir terminé la vaisselle, quelques voix lui parvinrent du haut des escaliers. « Tu sais que tu es jolie, ma petite puce? Très... Sublime. » Il ne lui en fallut pas plus pour comprendre instantanément de quoi il s'agissait. Ces paroles, elle les avait entendu neuf ans auparavant. Elle n'avait que sept ans. Son sang ne fit qu'un tour. Qu'il s'occupe d'elle s'il le désirait, mais qu'il laisse la petite dernière en paix. Une de ses filles, cela ne lui suffisait pas? Hors d'elle, Constance grimpa les escaliers quatre à quatre. En haleine, elle se trouva face à une scène qu'elle ne désirait pas se voir répéter. « Immonde salaud! » Et sans réfléchir elle se jeta sur lui, toutes griffes dehors. Ce manège n'avait que trop duré. Elle ordonna à sa sœur de s'enfermer à double tour dans sa chambre. Ce qu'elle fit sur le champs. Constance, elle, entama un combat qui devait rester dans sa mémoire. Et sur son corps. Les coups pleuvaient, dotés d'une violence inouïe. Elle tentait avec la rage du désespoir de le faire tomber, de le déséquilibrer. Constance pensa que son corps était en lambeau. Elle faillit abdiquer lorsqu'un miracle se produisit. La masse défigurée de ce qui lui avait servi de père basculait lentement en arrière. Ses bras tendus vers elle, en une muette prière. La jeune femme recula. Prise de nausée. Elle ne fit rien pour éviter le drame. Cette chute de deux étages. Ce visage éclaté contre le sol. Le sang. L'absence de battement de cœur. Une petite main serra très fort la sienne. Louise. Sa cadette. Brusquement elles s'étreignirent à s'étouffer. Leurs malheurs étaient terminés. Elles n'auraient plus rien à craindre à présent. Mais il fallait faire vite. Appeler les ambulances. Appeler sa mère. Ce qu'elle fit avec un sang-froid nouveau. Était-ce un avant goût de la nouvelle Constance? Pas si sûr. Mais son sens du devoir envers sa famille prenait le dessus. Très vite sa maison fut une fourmilière d'ambulancier, policier et inspecteur. Pressant Louise contre elle, elle répondit à de nombreuses questions. Cet homme qui lui posait des questions était gentil. Elle ressentit envers lui une vive sympathie et lui raconta l'histoire. Toute l'histoire. Depuis le premier jour de ses sept ans jusqu'à ses seize ans. La sentence était sans appel: il lui faudrait passer devant le juge des enfants. Cette nouvelle l'ébranla. La justice allait-elle la condamner pour des choses qu'elle avait subie? L'inspecteur la rassura d'un sourire, et d'une pressa de la main sur son épaule. A ce moment-là, arriva sa mère. Ce fut la seule fois où l'aînée De Vitreuil éclata en sanglots. Le désespoir, la douleur de celle qui l'avait mise au monde se lisaient dans ses yeux. Elle se sentait coupable. Coupable de n'avoir rien su. Rien vu. Rien soupçonné.

« Mademoiselle Constance De Vitreuil. Posez la main droite sur le livre situé devant vous et prononcé à voix haute: je jure de dire la vérité, rien que la vérité. » Tremblante, elle s'exécuta. S'en suivi le procès le plus angoissant et le plus long de toute son existence. Deux jours. Deux jours d'attente, d'haleine affolée. Les trois femmes restaient soudées. Elles devaient s'unir face à cette pourriture qui, même morte, continuait à les hanter. Constance l'avait vu. Son visage écrasé, ses traits méconnaissables. Cette bouillie qui lui servait de nez, de lèvres. Elle avait courut jusqu'au jardin pour vomir tripes et boyaux. Mais l'incident était passé. Clos. Le juge reprenait la parole, ce qui la fit légèrement sursauter. Une main dans celle de sa mère, et l'autre dans celle de Louise, elle attendait la sentence. Elle se voyait déjà persécutée par les autorités. Réduite à l'état de fantôme, car devant préserver sa liberté. « Le feu Anthony Jean De Vitreuil est accusé de pédophilie envers ses deux enfants, Constance, seize ans et Louise, sept ans, ainsi que de violence envers l'aînée. Constance De Vitreuil a utilisé son droit de légitime défense pour préserver sa cadette et sa propre personne. Je déclare cette enfant innocente, et ce procès terminé. » Un coup de marteau retentit en écho. Elle y était parvenu. Elle avait réussi.

Constance sortit du tribunal, suivie par sa mère et sa petite sœur. Elle ne réalisait pas. Le soleil qui l'accueillit à sa sortie réchauffa sa peau trop longtemps restée glaciale. Les douleurs et cicatrices resteraient présentes à jamais. Jamais elle n'oublierait le moindre détail de ses seize années passées en enfer. Il lui semblait que la vie était belle, à présent. Les gens lui paraissaient chaleureux, rassurants. Les démons de son enfance étaient remplacés par les rayons du soleil sur son visage. Sa mère le leur avait annoncé deux jours plus tôt: « lorsque le procès sera fini, nous irons nous installer à Monroe. » Monroe. De la lumière. Une nouvelle vie l'attendait. Peut-être plus dure, peut-être plus belle. Quoiqu'il en soit, jamais Constance n'avait sourit ainsi à ce futur qui l'attendait. Là-bas.


Dernière édition par Constance De Vitreuil le Jeu 4 Aoû - 19:19, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: CONSTANCE ; paradoxe.   CONSTANCE ; paradoxe. EmptyJeu 4 Aoû - 17:38

    Bienvenue ici mademoiselle, trèèès bon choix d'avatar. CONSTANCE ; paradoxe. 2176505670
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MessageSujet: Re: CONSTANCE ; paradoxe.   CONSTANCE ; paradoxe. EmptyJeu 4 Aoû - 17:40

    dit-elle avec Bush. *-*
    merci beaucoup. I love you
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MessageSujet: Re: CONSTANCE ; paradoxe.   CONSTANCE ; paradoxe. EmptyJeu 4 Aoû - 18:02

Frida. *o*
Bienvenue. ♥
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Kayla L. Barrow

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MessageSujet: Re: CONSTANCE ; paradoxe.   CONSTANCE ; paradoxe. EmptyJeu 4 Aoû - 18:07

roo j'aime le debut de ta presentation <3
en tout cas bienvenue et bonne continuation pour celle-ci !
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MessageSujet: Re: CONSTANCE ; paradoxe.   CONSTANCE ; paradoxe. EmptyJeu 4 Aoû - 18:09

    ian. CONSTANCE ; paradoxe. 173490454
    tu es dans l'obligation de me réserver le meilleur que tu as en stock ♥

    un grand merci à vous deux. I love you
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MessageSujet: Re: CONSTANCE ; paradoxe.   CONSTANCE ; paradoxe. EmptyJeu 4 Aoû - 18:10

Avec plaisir! ♥
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MessageSujet: Re: CONSTANCE ; paradoxe.   CONSTANCE ; paradoxe. EmptyJeu 4 Aoû - 18:14

    je te prend au mot. CONSTANCE ; paradoxe. 3298304616
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MessageSujet: Re: CONSTANCE ; paradoxe.   CONSTANCE ; paradoxe. EmptyJeu 4 Aoû - 18:16

Tu cites du Stephen King
un lien est obligatoire (a)
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MessageSujet: Re: CONSTANCE ; paradoxe.   CONSTANCE ; paradoxe. EmptyJeu 4 Aoû - 18:25

    tout ce que tu voudras. CONSTANCE ; paradoxe. 3723051998
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Charly J. Symers

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MessageSujet: Re: CONSTANCE ; paradoxe.   CONSTANCE ; paradoxe. EmptyJeu 4 Aoû - 18:28

    bienvenue sur le forum I love you
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MessageSujet: Re: CONSTANCE ; paradoxe.   CONSTANCE ; paradoxe. EmptyJeu 4 Aoû - 19:18

    merci Charly. CONSTANCE ; paradoxe. 2176505670
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MessageSujet: Re: CONSTANCE ; paradoxe.   CONSTANCE ; paradoxe. EmptyJeu 4 Aoû - 19:20

    pardon du double post mais j'ai terminé ma fiche. (a)
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Kayla L. Barrow

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MessageSujet: Re: CONSTANCE ; paradoxe.   CONSTANCE ; paradoxe. EmptyJeu 4 Aoû - 19:23

parfait, je te valide Smile
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MessageSujet: Re: CONSTANCE ; paradoxe.   CONSTANCE ; paradoxe. EmptyJeu 4 Aoû - 19:29

    merci Kayla. I love you
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MessageSujet: Re: CONSTANCE ; paradoxe.   CONSTANCE ; paradoxe. Empty

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